Le trouble stress post-traumatique

TSPT/ESPT/PTSD

Le trouble stress post-traumatique correspond à la survenue de symptômes caractéristiques à la suite de l’exposition à un évènement traumatique.

Un évènement traumatique est défini comme un évènement au cours duquel le sujet ou d’autres personnes ont pu être menacé(s) de mort, trouver la mort, subir des blessures graves ou des violences sexuelles.

L’exposition peut se faire de différentes façons : en étant directement victime, en étant témoin direct, en apprenant que cela est arrivé à un membre de la famille / une personne proche ou dans un cadre professionnel avec exposition répétée (pompiers, personnels soignants, policiers, militaires).

Les symptômes

Les personnes souffrant de TSPT présentent des reviviscences c'est-à-dire qu’elles revivent involontairement certains aspects de l’expérience traumatique face à des stimulus (son, odeur, lieu…) ou lorsque la vigilance est moindre (phase d’endormissement), de manière vivace, envahissante, pénible et répétitive. Ces reviviscences sensorielles et émotionnelles sont généralement accompagnées d’une réactivité physiologique avec des symptômes physiques (palpitations, sueurs, tremblement, polypnée…).

De la peur des idées intrusives va découler des tentatives, généralement inefficaces d’évitement (des personnes, des lieux, situations…) qui risques même de renforcer la peur initiale.

Les altérations du sommeil sont généralement au premier plan : difficulté d’endormissement ou sommeil interrompu au moindre bruit. La survenue de cauchemars peut participer à ces altérations du sommeil, parce que l’endormissement est redouté ou parce que le rêve traumatique réveille en sursaut.

L’irritabilité est souvent rapportée, tout devient insupportable, «invivable » et s’accompagne d’hypervigilance, un état de qui-vive permanent dont l’objectif est de dépister le moindre stimulus environnemental qui peut être interprété comme menace. Cet état s’accompagne souvent de réactions de sursaut exagérées au moindre bruit et altère fréquemment la concentration et la mémoire.

Dans ce contexte, des modifications de l’humeur peuvent également être observées : diminution des intérêts, détachement, incapacité à éprouver des émotions positives. Le sujet se blâme ou rumine l’implication d’autres personnes en rapport avec l’évènement.

Dans le décours immédiat de l’évènement, ces signes sont considérés comme un état de stress aigu.

On parle de TSPT aigus lorsqu’ils persistent plus de 4 semaines. Si la plupart des personnes vont guérir de ces troubles dans les 3 mois suivant l’évènement, environ 20% vont développer une forme chronique.

Il faut aussi noter que les TSPT s’installent parfois plus progressivement, se constituant tardivement, après plusieurs semaines, mois ou années.